Comment éradiquer le trafic sexuel ?

 
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Sensibilisation & Engagement

 

 
 

Le trafic sexuel est le résultat de la demande des clients. Si chaque homme cessait d'acheter du sexe, toute l'industrie du sexe imploserait et le trafic sexuel cesserait instantanément. Une sensibilisation de masse est indispensable.

 
 
 
 

En sensibilisant toute la population pour un changement de perception et de mentalités; , en s’adressant à toutes les classes sociales, de tous âges, dès le lycée.

 
 

Lutter contre le trafic sexuel, c’est changer les mentalités

 
 
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L’application de la loi

 

 
 

La France est un pays abolitionniste : ce qui est pénalisé c’est l’achat d’actes sexuels, et non le fait de se prostituer. En effet, en 2016 une loi a été promulguée disposant de l’interdiction de l’achat d’actes sexuels. Cette loi vise à punir les clients d’actes sexuels, et à offrir une assistance pour sortir de la prostitution. Cela permet de réduire la demande afin de freiner ce commerce et de lutter efficacement contre la traite des êtres humains.

En Suède cette législation est en place depuis près de vingt ans. Les résultats sont très positifs : la demande a fortement baissé, le trafic est donc largement réduit.

Si, en France, nous sommes en bonne voie pour réduire le nombre de clients et le trafic sexuel, la verbalisation y est insuffisante. Dans de nombreuses villes de France, il existe encore une impunité: on peut y observer un défilé de clients achetant du sexe en toute liberté.

Les causes de la faible application de la loi

Les causes sont diverses : divergences stratégiques pour éradiquer le trafic sexuel, manque de moyens ou parfois, plus simplement, de volonté de la part des institutions publiques.

 
 

Y remédier

Mobiliser les institutions publiques, nos politiciens et les forces de l’ordre, pour :

  • déployer plus de moyens

  • garantir une verbalisation systématique

Lutter contre le trafic sexuel, c’est lutter contre la demande.

 
 
 
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Trafic sexuel & prostitution :

le même combat ?

 

 
 

Le trafic sexuel et la prostitution sont intrinsèquement liés: la prostitution est majoritairement un trafic sexuel. Bien qu’il existe une prostitution “volontaire”, il est important de souligner que celle-ci est largement minoritaire. Si les clients se persuadent du plaisir que peuvent avoir les personnes à se prostituer au sein de cette minorité, l’acte sexuel reste toutefois subi, et les conséquences tant psychologiques que physiques sont similaires.

Un rapport élaboré par la Fondation Scelles, “Prostitution, un fléau mondial”, nous donne plus de détail sur le sujet... Lire le document en entier.

“Certains affirment que les dangers (de la prostitution) sont liés à la prostitution de rue et que l’ouverture de maisons closes tout comme la légalisation de la prostitution aideraient à protéger les personnes prostituées. A ceux-là, nous répondons que la violence est la même, quelles que soient les situations.

La prostitution est la répétition d’actes sexuels non désirés. Or, comme l’explique le docteur Judith Trinquart, « avoir à subir un acte sexuel qui n’est pas désiré en échange d’argent, ça revient à ce que l’on appelle, en termes médicaux, une ‘effraction corporelle à caractère sexuel’, qui en fait, est l’équivalent d’un viol et a les mêmes conséquences que le viol, que ce soit sur les enfants, les adolescents ou les adultes ».

Toutes les femmes, sorties de la prostitution ou encore en exercice, ont les mêmes mots, chargés de violence, pour évoquer l’acte prostitutionnel. Toutes parlent aussi du dégoût ressenti, un dégoût qui va au-delà de l’écoeurement lié au contact physique du client.

La prostitution déshumanise la personne prostituée. Pour le client comme pour le proxénète, celle-ci n’est plus qu’un objet

En payant, le client prend possession du corps de la personne prostituée et la soumet à son envie. La personne prostituée est totalement instrumentalisée : le client prend physiquement possession de son corps et de sa personne toute entière. Cette instrumentalisation fait d’elle un objet au service d’un tiers.

Vendre son corps a des conséquences profondes qu’on ne retrouve dans aucune autre activité : « les problèmes courants de santé psychologique des prostituées comprennent la dépression, les tentatives de suicide, les crises de panique, le stress traumatique, les troubles du sommeil, les flash-backs et les migraines », constate le rapport sur la prostitution et ses conséquences du Parlement européen.”