Trafic sexuel & prostitution :

le même combat ?

 

 
 

Le trafic sexuel et la prostitution sont intrinsèquement liés: la prostitution est majoritairement un trafic sexuel. Bien qu’il existe une prostitution “volontaire”, il est important de souligner que celle-ci est largement minoritaire. Si les clients se persuadent du plaisir que peuvent avoir les personnes à se prostituer au sein de cette minorité, l’acte sexuel reste toutefois subi, et les conséquences tant psychologiques que physiques sont similaires.

Un rapport élaboré par la Fondation Scelles, “Prostitution, un fléau mondial”, nous donne plus de détail sur le sujet... Lire le document en entier.

“Certains affirment que les dangers (de la prostitution) sont liés à la prostitution de rue et que l’ouverture de maisons closes tout comme la légalisation de la prostitution aideraient à protéger les personnes prostituées. A ceux-là, nous répondons que la violence est la même, quelles que soient les situations.

La prostitution est la répétition d’actes sexuels non désirés. Or, comme l’explique le docteur Judith Trinquart, « avoir à subir un acte sexuel qui n’est pas désiré en échange d’argent, ça revient à ce que l’on appelle, en termes médicaux, une ‘effraction corporelle à caractère sexuel’, qui en fait, est l’équivalent d’un viol et a les mêmes conséquences que le viol, que ce soit sur les enfants, les adolescents ou les adultes ».

Toutes les femmes, sorties de la prostitution ou encore en exercice, ont les mêmes mots, chargés de violence, pour évoquer l’acte prostitutionnel. Toutes parlent aussi du dégoût ressenti, un dégoût qui va au-delà de l’écoeurement lié au contact physique du client.

La prostitution déshumanise la personne prostituée. Pour le client comme pour le proxénète, celle-ci n’est plus qu’un objet

En payant, le client prend possession du corps de la personne prostituée et la soumet à son envie. La personne prostituée est totalement instrumentalisée : le client prend physiquement possession de son corps et de sa personne toute entière. Cette instrumentalisation fait d’elle un objet au service d’un tiers.

Vendre son corps a des conséquences profondes qu’on ne retrouve dans aucune autre activité : « les problèmes courants de santé psychologique des prostituées comprennent la dépression, les tentatives de suicide, les crises de panique, le stress traumatique, les troubles du sommeil, les flash-backs et les migraines », constate le rapport sur la prostitution et ses conséquences du Parlement européen.”